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COUPLETS
CHANTÉS
AU BANQUET DE LA SAINT-CHARLEMAGNE
DU LYCÉE IMPÉRIAL DE VERSAILLES,
Le 28 janvier 1860.


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Air : Mon Père était pol.


I

Chacun pérore bien ou mal
De ce qu’il a dans l’âme
Le dandy parle chasse ou bal ;
Le juge, amende ou blâme ;
Le caissier se tait,
Ou parle protêt ;
Le vendangeur, futailles ;
Le marin du bord
Parle bord, tribord…
Moi, lycée et Versailles.


II

Versailles doit son grand palais
Au grand Roi quatorzième ;
À d’autres rois ses gais chalets,
Douceurs du diadème.
On avait le parc,
Diane et son arc,
Latone, ifs et rocailles…
Pourtant, sans caquet,
Le meilleur manquait :
Un lycée à Versailles !


III

À peine installé dans ces murs,
Ces royales demeures,
Peu de fruits secs, mille fruits murs !…
Est-il moissons meilleures ?
Puis au Grand Concours,
Le temps, dans son cours,
Poussa nouvelles ouailles ;
Et, si fier qu’il soit,
Paris s’aperçoit
D’un lycée à Versailles !