ous terminions la préface que nous avons mise
en tête du premier volume de notre édition
des Œuvres complètes d’Eustache Deschamps en disant
que, pour mener à bonne fin cette grande entreprise,
nous demandions le concours de tous nos
lecteurs ; que nous les priions de nous adresser leurs
corrections, leurs observations et leurs doutes, de nous
communiquer les découvertes qu’ils pourraient avoir
faites quant à notre poète, bornant notre ambition à
être moins l’éditeur de Deschamps que le secrétaire de
la rédaction. Notre appel a été entendu. Tout récemment,
un de nos plus savants collègues de la Société des
anciens textes, M. Siméon Luce, qui nous avait déjà si
obligeamment prêté le concours de son érudition pour
la révision des notes historiques de M. P. Tarbé, nous
a entretenu d’une découverte qu’il venait de faire relativement
au copiste du manuscrit d’E. Deschamps (B. N.,
no 840), manuscrit unique des œuvres complètes et que
nous suivons pour l’ensemble de notre édition. Ce copiste,
qui se nomme Raoul Tainguy, serait, paraît-il,
un des plus audacieux interpolateurs de manuscrits qui