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352 OEUVRES D’EMILE DESCHAMPS. III Page 178. Chère maîtresse, allons! c’est moi! — Bonté divine! Tout ce bavardage de la nourrice qui se termine par des cris de dûsespoir quand elle aperçoit Juliette immobile et glacée sur son lit, est nuancé admirablement dans la tragédie anglaise. — J’ai rétabli dans toute la scène qui suit beaucoup de détails poé- tiques négligés à dessein dans la traduction pour le théâtre. IV Page 181. Nous n’avons qu’à serrer nos violons et nos flûtes... Shakspeare met ici dans la bouche des musiciens une longue conversation remplie de quolibets très-déplacés auprès du lit mortuaire de Juliette. Voilà de ces défauts choquants qui tenaient au goût de l’époque et du pays. De toutes ces facéties j’ai pris la matière de quatre vers, afin de conserver au moins un symp- tôme de la railleuse indifférence de ces ménétriers, indifférence très-naturelle, et qui a un sens philosophique très-bon à indi- quer, mais non à développer en longues et burlesques plaisan- teries. V Hymne funèbre. Page 183. La cérémonie et l’hymne funèbre ne faisaient point partie de la traduction pour le théâtre. Cet hymne est d’une couleur suave et angélique dans l’original. — J’aurais désiré en faire passer quelque chose ici. ACTE CINQUIÈME. I Je me souviens d’un pauvre apothicaire... Page 186. Cette description de la misérable boutique de l’apothicaire est célèbre dans la poésie anglaise, et la scène qui suit est d’une