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lOi OEUVRES D’EMILE DESCHAMPS. SÂMSON. Mon saint patron! Vous l’entendez ! GRÉGORIO. D’ailleurs, c’est affaire à nos maîtres. Capulets, Montagus, qu’ils s’arrangent! SAMSON. Ces traîtres De Montagus ! il faut nous conduire en tyrans! Hommes, femmes, amis, domestiques, parents... Cela m’est égal ! GRÉGORIO. Tiens! brave Samson, dégaine! Voici quelqu’un des leurs. Baltazar et Abraham paraissent dans le fond du côté du bois, portant la livrée des Montagus et égalemeut armés. SAMSON, la main à son côté. Voici ma dague. — Haine, Colère! ferme, allons! Tu vas voir! GRÉGORIO. Ton dos. SAMSON. Moi! Çà, de notre côté mettons d’abord la loi ; Laissons-les attaquer les premiers. GRÉGORIO. Pour mon compte, En passant auprès d’eux je n’aurai pas de honte : Je vais les regarder de travers, comme il faut ; Dame, ils le prendront mal, s’ils veulent. SAMSON. Dis plutôt. S’ils l’osent. — Quant à moi, je vais mordre mon pouce En les toisant des yeux. Us auront l’humeur douce S’ils ne m’accostent pas. Baltazar et Abraham, qui avancent toujours se trouvent assez près pour entendre ce dernier propos.