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Fièvre due à des causes encore peu connues. — Le mouvement fébrile sans causes bien définies paraît se rattacher à des causes spécifiques essentiellement différentes les unes des autres. Le miasme provenant des corps vivants ou morts, les effluves, ne peuvent arriver dans le sang, sans déterminer aussitôt un mouvement fébrile auquel on a souvent attribué le pouvoir de travailler activement à l’expulsion des matières morbitiques (doctrine des vitalistes). Comment se comportent dans l’organisme ces agents pathogéniques ? Voilà une question à laquelle il n’est pas possible de répondre sûrement dans l’état actuel de la science. Tout ce que l’on voit, c’est un trouble profond de toutes les actions vitales, physiques et chimiques.

SYMPTÔMES

La fièvre, comme du reste un grand nombre d’états pathologiques, présente au début un ensemble de phénomènes généraux, que l’on désigne sous le nom de prodromes (prodromos, précurseur). C’est après la manifestation de cet état général qu’apparaissent à l’observateur les symptômes pathognomoniques essentiels, caractéristiques.

Prodromes. — Les prodromes de l’état fébrile sont les mêmes que ceux qui accompagnent les maladies inflammatoires un peu intenses ; ce sont les suivants : tristesse, nonchalance, difficulté pour les mouvements, manque d’ardeur au travail, position basse de la tête, dysorexie