mousse, musique de Pauline Duchambge, au Magasin Pittoresque, un fragment de roman à Ladvocat, pour le Livre des cent-et-un ; un hommage à Paganini, à la Revue de Paris, un conte au Journal des Enfants ; son recueil enfin : les Pleurs, chez Charpentier, volume pour lequel elle obtenait de Dumas père cette préface synoptique où il la compare à une harpe éolienne.
Et puis, David d’Angers faisait l’ébauche, en cire, de son médaillon « deux fois grand comme une cruchade ».
On était en hiver et Paris qu’elle n’aimait pas, lui semblait triste, vu de la petite chambre d’hôtel où, quand elle ne couchait pas chez Pauline, elle rentrait, brisée de démarches et dinait seule… Les dimanches surtout lui paraissaient interminables et posaient sur elle leur chape de plomb. Ce jour-là, tout le monde est invisible. « Je suis morte de dimanche et de tristesse, écrivait-elle à son mari ; je ne revivrai que demain pour courir et agir. »
Hélas ! elle n’était pas au bout de ses peines, et le coup de grâce l’attendait à Rouen[1]. Elle le reçut
- ↑ Enfin se trouvent justifiés, à nos yeux, ses griefs contre « cette ville hérissée de souvenirs durs comme des pointes de fer ». Pour l’entendre préciser d’autres reproches, il faut lire dans les Veillées d’hiver (t. III, Paris, Charpentier-Dumont, 1834), les trois tableaux de Rouen qu’elle a esquissés sous ce titre : Le Nain de Beauvoisine, et qui n’ont pas été recueillis. Dans l’un, elle retrace justement l’exécution de son mari ; dans l’autre, une scène de la rue, et dans le troisième, les obsèques d’une actrice, son amie, la Duversin, dont l’humble convoi populaire, après s’être heurté contre la résistance du clergé, finit par se faire ouvrir les portes de la cathédrale.