coquetterie. Son cœur, a-t-elle dit, fut créé pour n’aimer qu’une fois. Elle rêve continuellement une existence paisible, modeste, rangée.
« Un asile sûr… loin de l’intrigue, de l’erreur, des fausses illuminations, des affreuses antichambres, un pot de fleurs sur mes fenêtres, et toi (son mari) dans la plus humble maison, voilà ce qui, en tous temps, suffira et aurait suffi à ma joie intérieure. »
« Je suis et j’ai toujours été si facilement contente avec du soleil et quelque verdure. »
« Il faut peu pour être content, quand on n’a plus le devoir forcé des parures et des voyages. »
Elle a fait un mariage à la fois d’inclination et de raison, pour reposer son cœur et sa vie sur quelqu’un.
Roseau toujours à terre et toujours étonné,
elle a besoin de se sentir protégée. En dépit de
la plus pardonnable des défaillances, elle est restée
foncièrement honnête. Elle a cette enveloppe imperméable
de la vertu : la fidélité. Des femmes
comme George Sand, aux avances de qui elle ne
répondit pas, l’effrayaient. « Que n’a-t-elle pas
souffert, disait-elle, pour faire ainsi de l’encre avec
ses larmes ! »
Et par une singulière contradiction, Mme Valmore a pour amies intimes et pour confidentes, des cigales amoureuses, des femmes, des artistes dont la vie sentimentale paraît avoir été assez