Tous les biographes de Mme Valmore ont anticipé en ajoutant à ces noms celui de Pauline Duchambge, qui ne fut pas même pour Marceline une amie de jeunesse[1].
La bibliothèque du Conservatoire possède plus de cinquante romances de Mme Desbordes-Valmore, mises en musique par Pauline Duchambge. Aucune n’est signée Mlle ou Marceline Desbordes, comme le sont maintes compositions antérieures à son mariage.
D’autre part, l’Album « Pour Pauline », l’un des quinze offerts par Hippolyte Valmore à la ville de Douai, cet album, commencé à Bordeaux vers 1823, renferme, datée de juin 1820, la plus ancienne des lettres que les deux femmes aient échangées, à la connaissance des chercheurs.
N’en suis-je pas autorisé à conclure que Pauline Duchambge ne rencontra Marceline que de 1817 à 1820, c’est-à-dire après le mariage de celle-ci ?
Pauline ne pouvait donc apporter à Guttinguer et partant à Sainte-Beuve, qu’un témoignage mal assuré, touchant la crise traversée par Marceline entre 1808 et 1813. Ce que je voulais démontrer.
L’Album auquel je fais allusion, outre des pièces originales qui figurent presque toutes dans le recueil des Pleurs, publié en 1833, s’enrichit encore de pensées copiées par Mme Valmore au hasard de ses lectures, de 1823 à 1827, et souvent
- ↑ Antoinette-Pauline de Montet, née à la Martinique, épousa le baron du Chambge d’Elbhecq et divorça d’avec lui. Elle mourut en 1858, âgée de 80 ans.