homme qui a prêté son nom et qu’on n’a pas revu, s’est dévoué pour que la mère fît, sur une pièce officielle, figure d’épouse légitime.
Et quand, plus tard, dans une lettre du 3 novembre 1837 à Caroline Branchu, Marceline lui recommandera un vieil ami, Jeuclier, « qui m’a servi de père, dit-elle, et m’a sauvé l’honneur, pauvre fille que j’étais », on pourra se demander, avec M. J. Boulenger, si ce Jeuclier ne lui avait pas rendu, à Paris et pour la naissance de l’enfant, le même office que de Bonne, à Bruxelles, pour le décès.
C’est alors que la pauvre mère s’écria :
J’ai tout perdu ! Mon enfant par la mort,
Et… dans quel temps ! mon ami par l’absence.
Je n’ose dire, hélas ! par l’inconstance ;
(En effet, si l’on admet que c’est elle qui lui a rendu sa liberté.)
Enfin, elle s’épanchait en prose, à plusieurs reprises, avec son frère.
17 juin 1816.
Je suis si anéantie de larmes, ma tête et mon cœur sont si en désordre que je ne sais même pas me plaindre d’un malheur qui me tue. J’avais tout supporté avec courage, mais ce dernier coup m’a frappée au cœur… Ma triste existence se traîne à présent. Oh ! je suis bien malheureuse ! Papa se porte mieux. J’ai augmenté sa