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une eſpèce de triſteſſe qui vient de la meſme cauſe dont la joie eſt venue auparavant. Car nous ſommes tellement compoſez, que la plupart des choſes dont nous jouiſſons ne ſont bonnes à noſtre égard que pour un temps, & deviennent par après incommodes. Ce qui paraît principalement au boire & au manger, qui ne ſont utiles que pendant qu’on a de l’appétit, & qui ſont nuiſibles lorſqu’on n’en a plus ; & parce qu’elles ceſſent alors d’eſtre agréables au goût, on a nommé cette paſſion le dégoût.

Art. 209.