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promptement par la bouche dans les poumons, pour y remplir la place que laiſſe ce ſang. Et c’eſt cela qu’on nomme ſoupirer.

Art. 136. D’où viennent les effets des paſſions qui ſont particulières à certains hommes.

Au reſte, afin de ſuppléer icy en peu de mots à tout ce qui pourroit y eſtre ajouté touchant les divers effets ou les diverſes cauſes des paſſions, je me contenterai de répéter le principe ſur lequel tout ce que j’en ay écrit eſt appuyé, à ſavoir qu’il y a telle liaiſon entre noſtre ame & noſtre corps, que lors que nous avons une fois joint quelque action corporelle avec quelque penſée, l’une des deux ne ſe préſente point à nous par après que l’autre ne s’y préſente auſſi, &