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un excès d’admiration qui ne peut jamais eſtre que mauvais.

Art. 74. A quoy ſervent toutes les paſſions, & à quoy elles nuiſent.

Or, il eſt aiſé à connaître, de ce qui a été dit ci-deſſus, que l’utilité de toutes les paſſions ne conſiſte qu’en ce qu’elles fortifient & font durer en l’ame des penſées, leſquelles il eſt bon qu’elle conſerve, & qui pourraient facilement, ſans cela, en eſtre effacées. Comme auſſi tout le mal qu’elles peuvent cauſer conſiſte en ce qu’elles fortifient & conſervent ces penſées plus qu’il n’eſt beſoin, ou bien qu’elles en fortifient & conſervent d’autres auxquelles il n’eſt pas bon de s’arreſter.

Art. 75.