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Chapitre III.

ſont à peu près, toutes égales, elle ne les peut remuer l’une ſans l’autre, & ainſi elle en compoſe des corps tous liquides : au lieu que les parties du bois ſont tellement inégales qu’elle en peut ſeparer les plus petites, & les rendre liquides c’eſt à dire les faire voler en fumée, ſans agiter ainſi les plus groſſes. Apres la flâme il n’y a rien de plus liquide que l’air, & l’ont peut voir à l’œil que ſes parties ſe remuent ſeparément l’une de l’autre. Car ſi vous daignez remarquer ces petits corps, qui ſont communément nommez atomes & qui paroiſſent aux rayons du Soleil, vous les verrez lors mêmes qu’il n’y aura point de vent qui les agite, voltiger