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A MONSEIGNEUR


DE
COLBERT,
CONSEILLER ET MINISTRE
D'ESTAT, ET CONSEILLER DU ROY
AU CONSEIL ROYAL DES FINANCES.

MONSEIGNEUR,

Je ne parois dans tout cet ouvrage qu'avec un visage emprunté, representant presque toujours le personnage d'un autre, & n'employant pour l'ordinaire toute mon industrie, qu'à faire valoir les pensées & les inventions d'autruy. Il n'y a que cette Epistre où je ne suis point déguisé, où je parle moy-mesme & pour moy-même, & où l'Esprit estant d'accord avec le cœur dit