Page:Descartes - Discours de la méthode, éd. 1637.djvu/401

Cette page n’a pas encore été corrigée

celles qui étoilent plus compoſées que les ſections coniques, c’eſt que les premières qu’ils ont conſidéré, ayant par haſard été la ſpirale, la quadratrice & ſemblables, qui n’appartiennent véritablement qu’aux mécaniques, & ne ſont point du nombre de celles que je penſe devoir icy eſtre reçues, à cauſe qu’on les imagine décrites par deux mouvemens ſéparez, & qui n’ont entre eux aucun rapport qu’on puiſſe meſurer exactement ; bien qu’ils aient après examiné la conchoïde, la ciſſoïde, & quelque peu d’autres qui en ſont, toutefois à cauſe qu’ils n’ont peut-eſtre pas aſſés remarqué leurs propriétez, ils n’en ont pas foit plus d’état que des premières ; ou bien c’eſt que, voyant qu’ils ne connaiſſaient encore que peu de choſes touchant les ſections coniques, & qu’il leur en reſtoit meſme beaucoup, touchant ce qui ſe peut faire avec la règle & le compas, qu’ils ignoraient, ils ont cru ne devoir point entamer de matière plus difficyle. Mais pourceque j’eſpère que dorénavant ceux qui auront l’adreſſe de ſe ſervir du calcul géométrique icy propoſé, ne trouveront pas aſſés de quoy s’arreſter touchant les problèmes plans ou ſolides, je crois qu’il eſt à propos que je les invite à d’autres recherches, où ils ne manqueront jamais d’exercice.

Voyés les lignes AB, AD, AF & ſemblables, que je ſuppoſe avoir été décrites par l’aide de l’inſtrument YZ, qui eſt compoſé de pluſieurs règles tellement jointes que celle qui eſt marquée YZ étant arreſtée ſur la ligne AN, on peut ouvrir & fermer l’angle XYZ, & que lorſqu’il eſt tout fermé, les points B, C, D, E, F, G, H ſont tous aſſemblés au point A; mais qu’à meſure qu’on l’ouvre, la règle BC, qui eſt jointe à