Au reſte, afin de ne pas manquer à ſe ſouvenir des noms de ces lignes, il en faut toujours faire un regiſtre ſéparé à meſure qu’on les poſe ou qu’on les change, écrivant par exemple :
AB1, c’eſt-à-dire AB égal à 1.
GHa.
BDb, etc.
Comment il faut venir aux équations qui ſervent à réſoudre les problèmes.
Ainſi, voulant réſoudre quelque problème, on doit d’abord le conſidérer comme déjà fait, & donner des noms à toutes les lignes qui ſemblent néceſſaires pour le conſtruire, auſſi bien à celles qui ſont inconnues qu’aux autres. Puis, ſans conſidérer aucune différence entre ces lignes connues & inconnues, on doit parcourir la difficulté ſelon l’ordre qui montre le plus naturellement de tous en quelle ſorte elles dépendent mutuellement les unes des autres, juſqu’à ce qu’on ait trouvé moyen d’exprimer une meſme quantité en deux façons, ce qui ſe nomme une équation ; car les termes de l’une de ces deux façons ſont égaux à ceux de l’autre. Et on doit trouver autant de telles équations qu’on a ſuppoſé de lignes qui étaient inconnues.
Ou bien, s’il ne s’en trouve pas tant, & que nonobſtant on n’omette rien de ce qui eſt déſiré en la queſtion, cela témoigne qu’elle n’eſt pas entièrement déterminée. Et lors on peut prendre à diſcrétion des lignes connues pour toutes les inconnues auxquelles ne correſpond aucune équation. Après cela, s’il en reſte encore pluſieurs, il ſe faut ſervir par ordre de chacune des équations qui reſtent auſſi, ſoyt en la conſidérant toute ſeule, ſoyt en la comparant avec les autres, pour expliquer chacune de ces lignes inconnues, & faire