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Français allaient volontiers apprendre sous un tel chef le métier des armes, et en parlaient encore plus volontiers au retourErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu.. Les Hollandais, il est vrai, étaient protestants, et ceci avait arrêté un futur ami de Descartes, d’ailleurs futur oratorien, Charles de Condren : son père voulait l’envoyer en Hollande faire son apprentissage, avant de servir le roi ; le jeune catholique préféra aller en Hongrie combattre les TurcsErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu.. Mais Descartes n’avait point de ces scrupules,


a. Balzac écrivait à son cher Hydaspe, r jaiiv. 1624 : « Pour euiier la » rencontre de ces grands caufeurs, ic prendrois la polte, ie me mettroi »

• fur mer, ie m’enluirois iufqu’au bout du monde. Il femble que toutes » les paroles Ibient à eux, & que de dire vn mot, ce foit leur defrober

• quelque choie. Mais particulièrement ils me font mourir, quand ils » viennent frcjchement de Hollande, ou qu’ils commencent à eiludier en » Mathématique. » [Œuvres de Balzac, édii. i665, t. III, p. 371-372.)

b. Charles de Condren, né à Vaubuin près de Soissons, le i5 déc. i588. Son père se proposait de l’envoyer en Hollande ; mais le jeune homme supplia « que le voyage lût changé en celui de Hongrie : qu’il avoit de la » peine d’aller chez des hérétiques, & qu’il combattroit bien plus volon>• tiers contre les Turcs que contre des catholiques. » [Vies de quelq ss prêtres de l’Oratoire par le P. Cloyseault, publiées par le P. Ingold, Bibl. Orat., t. I, p. igo-i()i.) Dans le Pèlerin de Lorete, du jésuite Louis Hichcome (Bordeaux, petit in-8, S. Millangcs, 1604), dont nous avons déjà parlé, on trouve, cette page curieuse, qui nous renseigne sur les hahitudes du temps. Un tils écrit à s( ; n père, p. ytJS : « …Ayant apprins les " bonnes lettres iufques à l’eage de dixhuid ans, vous me liltes apprendre » à manier les armes auec la NoblefTe Françoife, aux meilleures Acadc » mies de l’Europe. Apres ic fus enuoyé vers Hongrie à la guerre cf)iitrc les Turcs, où ie commanday trois ans, auec honorable fucccz de mes •• trauaux, ^i contentcmeni des Seigneurs, ^ la compagnie delquels ie

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    d’Vranie & de Job, c. VI, p. 331-332. (Socrate chreſtien, édit. in-12, 1661.) Maurice de Nassau mourut le 23 avril 1625. Balzac rapporte ses dernières paroles à un ministre protestant, qui l’exhortait de rendre quelque témoignage, avant de mourir, de la religion qu’il professait : « …Ie croy que deux & deux font quatre, & que quatre & quatre font huit. Monſieur tel (montrant du doigt vn mathematicien qui eſtoit là preſent) vous pourra éclaircir des autres points de noſtre créance. » Balzac ajoute que ce prince cependant « ne manquoit pas des vertus morales. Il ne iuroii que Certes, & ne buvoit que de l’eau. Il eſtoit extrêmement reglé en tout ce qui paroiſſoit de luy au dehors. » (Ibid., p. 124-125.) Tallemant des Réaux raconte à peu près la même chose de Maurice de Nassau. (Historiettes, lviii, t. I, p. 131, 3e édit. Monmerqué.)