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resta donc en traitement à Alkmaar, confié aux soins de Descartes. Le jeune homme aimait beaucoup les mathématiques; il les aimait trop, au dire de Brasset, qui trouvait ces études bien abstraites surtout pour un malade qui avait besoin de repos et de distraction. Descartes, tout mathématicien qu’il fût, et peut-être même à cause de cela, était tout à fait de cet avis : lui-même n’employait, disait-il, que fort peu d’heures par jour aux pensées qui occupent l’imagination % entendez

» Boxhornium; Amftelodami, Voffium atque Barlœum ; Dordraci, Beue- » rouiciuru; ruri denique, prope Leidam [in margine : in arce Ende- » geert] Renatum des Cartes,

» Ut D. Knoepfelium Medicina; doftorem prceltantilTimiim, qui Sere- » nilTimum Poloniœ Regem, cum graui Arthridite, tum grauiori Epi- » leplîà laborantem abfolutifllmè curauit, atque, ut conltans fama eft, » innumeros alios, ijfdem pluribufque morbis afflictos, noua inauditâque » medendi ratione ad miraculum fubleuauit ac leiliiuit, codem quoque » nomine Principi nunc noftro [vel meo ?) innotuit, & potiunculà aduersus articularem morbum propinandà operam mox daturus elt.

» [In margine: in hifce autem legionibus paucis feptimanis dum com- » moratur, ampleflendi tantos viros quos de famâ t’criptifque abundè » nouit, fummo detiderio flagratl

» Ut bénigne ad colloquium admittant, ac de re Medicà, Phylîcà, » Chymicâque candid^ , qui iplius eft mos, lolidèque dillerentem » audiant,

» Rogat, omnibus fingirliique, ui ’uorunt, addicUfTimus Constantinus » HuGENius. Dat. in Callris Bodbergij, \’II. Id. Jul. crj I3C xlh. »

a. Tome III, p. 692-693. Voir ci-avant, p. 410 et p. 413. Ce même nom de Du Lauiens se retrouve dans quatre lettres, au tome II des Œuvres de Christiaan Hti]-gens, La Haye, Nijholî, 1SS9 :

1° Lettre de Cl. Myion à Christiaan Huygens, datée de Paris, 14 mars 1659: « ...gageure que veut faire Monfieur Dulaurens, qui dit vous » auoir veu en Hollande. Il prétend irouuer dcu.v moyennes propor- » tionelles par les pians, c’ell à dire par le Cercle & la Ligne droite. » Il y a plus d’vn mois qu’il me parle de cette inuention, que ie luy » témoigne ne pas croire fans l’aucir vcuë. le n’av rien encor veu de luv » d’allez fort pour m’obliger à le croire fur fa parole, & beaucoup moins dans cette rencontre où il y a presque certitude du contraire. Il m’apportera dans deux ou trois iours les conditions de sa gageure par escrit, sans vouloir donner vne Construction Géométrique, mais seulement vne Equation plane de ce problème. Il n’en veut pas demeurer là: il ose aprez vn examen (qu’il demande encor pour quelques ioursï " déterminer qu’il n’y a aucun problème solide, mais qu’ils font tous