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282 Vie de Descartes.

de France en Dauphiné, Jacques de Valois, curieux d'astrono- mie, et qui s'occupait des longitudes. L'« homme de Nîmes*», qui n'admettait pas la théorie mathématique de la lumière, s'appelait Guiraud. Enfin «votre religieux de Blaye», comme disait Descartes à Mersenne en parlant d'un minime, était le P. Lacombe, philosophe plutôt que physicien, et tout prêt à accepter, sinon même à inventer aussi, une métaphysique nou- velle. A ces quelques noms on pourrait encore ajouter plus tard celui de Deschamps, médecin à Bergerac, et de Bonnel à Montpellier". N'oublions pas que Fermât était à Toulouse et

» ftque fera imprimée, ie tafclieray de l'auoir. S'il fuit le ftile & le génie » de fes Météores, la pièce fera bien particulière, & nous aurons des » principes tout nouveaux des chofes. Lorfque la reponfe de M. Gaffendi » à ses Méditations metaphyfiques fera en vente, i'en acheteray une. . . » {Bibl. Nat., MS. fr. n. a. 6206, f» 164.)

a. Tome III, p. 192, 1. 25 : lettre du 3o sept. 1640.

b. Ibid., p. 191, 1. 8; p. 212, 1. 19-20 : lettres du 3o sept, et du 28 oct. 1640.

c. Tome II, p. 33, et t. III, p. 332-333. Deschamps écrivait à Mersenne, de Bergerac, en août ou septembre 1643 (réponse à une lettre du 5 août) : « le fuis grandement obligé à voftre bonté » de m'auoir enuoyé vos manufcrits pour accompagner le liure » de Monf' des Cartes que mon nepueu a apporté, qui font de » très belles pièces. l'ay leu fon liure, & pour vous en dire mon fenti- » ment, ie fuis efté efmerueillé de tant de belles chofes qui font expliquées » en fon liure. Mais i'ay trouué fort eftrange qu'il face les petittes parties » de l'eau comme de petittes anguilles fort ployables & glilTantes, & » celles du fel comme des petittes aiguilles difficiles à ployer, mais qui » pourtant peuuent eftre ployees, par le moyen de la matière fubtile. Or » pour vous dire mon aduis defdites parties de l'eau douce & du fel, il » me femble que Monf' de Cartes fe trompe de les croire telles qu'il les » dit. . . » [Bibl. Nat., MS. fr. n. a., 6206, f» 228.)

Et encore, le i" mars 1644 : « Noftre marchand m'a apporté la Nou- » uelle Clef géométrique de M' du Billy, ou il conftruit par une tref- » grande fubtilité plufieurs beaux problefmes géométriques, fans pour- » tant employer en fon algèbre autres finales équations que celles de » Diophante. Monfieur des Cartes fe fert en outre de celles de Tartaglia » & de Cardan, comme fait auffi le S' Alexandre AndrilTon en fon liure » de angulorum fedione, que i'achetay à Bordeaux l'efté palTé. Cenaine- « ment auant auoir veu ces liures, ie ne penloy pas que perfonne euft » encore ufé pour l'algèbre de lignes au lieu de nombres, ce qui m'eftoit

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