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Il devait y avoir un parc, avec des massifs et des pelouses, bref le genre de paysage où notre philosophe laissait volontiers errer nonchalamment ses regards et ses rêveries[1]. Dans l’admirable verdure de la campagne hollandaise, on se représente fort bien une maison isolée, demi-ferme et demi-manoir, à toit rouge au milieu d’un bouquet d’arbres, délicieux ermitage, où Descartes invitait parfois ses amis avec leur famille, l’été, lorsque les cerises ou les poires étaient mûres[2] : il y vivait d’une vie égoïste en apparence, pour lui seul et pour ses pensées ; mais elles deviendront celles de tous les grands esprits de son siècle, et le germe fécond de combien de réformes dans l’avenir !

  1. Tome IV, p. 311, l. 5-8 ; et t. XI, p. 345, l. 2-5.
  2. Tome III, p. 568, l. 4-8 : invitation à Regius, à sa femme et à sa fille, juin 1642. Descartes était alors à Endegeest. Le 6 mai 1639, il avait invité Pollot à venir à Santport. (Tome II, p. 545, l. 5-14.)