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442-443- Traité de la Lumière. 47

& entant qu’elles ont quelque bonté ; mais que ce font les diverfes difpofitions de nos volontez, qui les peuvent rendre vicieufes.

Je pourrois mettre encore icy plusieurs règles, pour 5 déterminer, en particulier, quand, & comment, & de combien, le mouvement de chaque corps peut estre détourné, & augmenté ou diminué, par la rencontre des autres ; ce qui comprend sommairement tous les effets de la Nature. Mais je me contenteray de vous

10 avertir, qu’outre lec trois loix que j’ay expliquées, je n’en veux point supposer d’autres, que celles qui suivent infailliblement de cesveritez éternelles, sur qui les Mathématiciens ont accoutumé d’appuyer leurs plus certaines & plus évidentes demonstrations : ces

i5 veritez, dis-je, suivant lesquellcs Dieu- mesme nous a enseigné qu’il avoit disposé toutes choses en nombre, en pois, & en mesure ; & dont la con noissance est il naturelle a nos âmes, que nous ne sçaurions ne les pas juger infaillibles, lors que nous les concevons

20 distinctement ; ny douter que, si Dieu avoit créé plu- sieurs Mondes, elles ne sussent en tous aussi véri- tables qu en celuv-cy. De sorte que ceux qui sçau- ront suffisamment examiner les consequences de ces veritez & de nos règles, pourront connoistre les

25 effets par leurs causes ; &, pour m’expliquer en termes de l’Ecole, pourront avoir des demonstrations à Priori, de tout ce qui peut estre produit en ce nouveau Monde.

4. 9 ef 10 .le. le. — 7 &’ ou. 12 qu’u lefquelles. — 26 pour- — 8 foinmairement] tbuverai- ront omis. — 27 à priori. En iieiiient. — lo troih omis. — no/e ; par la caufe.