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88 Descartes et Beeckman.

» de la jeuneffe de M. Defcartes, de perfifter dans la créance » qu'il a compofé d'autres ouvrages avant fon Traitté de » Mufique : mais au moins fera-t-il fuffifant pour leur ôter » l'envie de plus alléguer M. Defcartes pour leur garant. On » peut comprendre, fans admiration, qu'il aura fait beaucoup » de ces ouvrages que l'on qualifie du nom de cahiers ou de p mémoires, tels que chacun s'en dreffe pour fon ufage parti- » culier ; mais il paroit que M. Defcartes ne les a jugez ni » plus achevez, ni plus excellens que celui de la Mufique, puis » que ni lui, ni fes amis, ni les ennemis ne fe font pas fouciez » de les rendre publics. »

Et Baillet donne en note le texte suivant :

Pâtior hune ingenii mei partum ita informem &. quafi Urfae fœtum nuper editum ad te exire, ut fit fami- liaritatis nollra; Mnemofinon, 0^ eertiffimum mei in te amoris monimentum : hac tamen, fi placet, condi- tione, ut perpétué in fcriniorum vel Mufaei tui umbra- 5 culis delitefcens aiiorum judicia non perferat, qui ficut te fadurum mihi polliceor, ab hujus truncis partibus benevolos oculos non diverterent ad illas in quibus nonnulla certè ingenii mei lineamenta ad vivum expreiTa non inficior, nec fcirent hîc inter >o ignorantiam militarem ab homine defidiofo & libero penitufque diverfa cogitante & agente tumultuofè tui folius gratiâ elle compofitum. Autograph. MS. de Mujicâ ad fin.

(A. Baillet, La Vîe de Monfieur Des-Cartes, i5 1691,1. I, p. 47-49.)

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