Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/95

Cette page n’a pas encore été corrigée

COMPENDIUM MUSIC^. 85

manuscrite de Leyde : ici non plus le copiste ne paraît pas avoir été un latiniste parfait, et il lui est échappé plus d'une erreur. L'écriture, d'ailleurs, dans les deux cas, est d'un Fla- mand, sinon même d'un Allemand : toutes les lettres u sont invariablement surmontées de Vumlaiit, et parfois la lettre r est écrite à l'allemande. Les deux manuscrits seront donc pour nous des témoins, que nous consulterons fréquemment, sans qu'aucun des deux annule les autres textes et se substitue à eux entièrement. Toutefois le plus ancien, celui de Middel- bourg, est aussi celui qui a l'orthographe la plus archaïque [v pour u en tète des mots; //' pour ii, etc.); celui de Leyde également en certains cas (toujours u pour v, dans le corps des mots). Et comme c'est aussi l'orthographe de Descartes dans les manuscrits latins que nous avons de lui, nous la repro- duirons fidèlement.

Le texte le plus complet, et somme toute le plus correct (malgré certaines fautes, que nous corrigerons facilement, en nous autorisant des manuscrits), est donc l'imprimé de i65ô. Et sa perfection relative s'explique : d'abord le manuscrit était parfaitement lisible, exemplar à difcipulo nitidè defcripium (ci-avant, p. 79, note a) ; puis les éditeurs d'Utrecht, ayant l'habitude d'imprimer des ouvrages latins, auront veillé davan- tage à la correction. Nous suivrons donc ce texte, avec les restrictions et les réserves indiquées plus haut, et nous don- nerons, en les rejetant à la fin comme variantes, les fautes avérées ou les leçons suspectes que l'on rencontre dans chacun des quatre documents ainsi désignés : manuscrit de Mid- delbourg, manuscrit de Leyde, édition d'Utrecht, traduction française de N. Poisson.

��Une phrase du P. Poisson, tout à la fin de sa traduction fran- çaise, pourrait faire croire que le Compendium Mujlcœ n'était pas le premier en date des ouvrages de Descartes, mais qu'il

�� �