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6j6 Additions.

(uerso), et Sg, etc. N'en faut-il pas conclure que la copie du Compen- dium Mujicce, qui vient ensuite dans le même cahier, serait aussi d'une date postérieure à 1637 ?

D'autre part, le MS. ne s'arrête pas là : il continue jusqu'à la fin du cahier, feuillets 84-103. Or, dans cette dernière partie, il est encore question de Descartes, feuillet 94 [t'erso), dans cette note : In paginant j3y et i38 Dioptriae Decheartis (sic). Ce sont toujours les pages de l'édition de 1637. Mais on trouve aussi (sur une feuille détachée, il est vrai), en regard du feuillet 102, une note terminée par ces mots : Quo theoremate I. Pellius refutavit Cfclome triant Chr. Longomontani . Or nous avons vu, au t. IV, p. 348, de notre édition, que cette Refutatiuncula de Pell est de 1644. Schooten le père, auteur du MS., mourut lui-même le i i décembre 1645.

Ces questions de date sont d'un grand intérêt, voici pourquoi : la copie du Compendium Miijtcce donne au bas du feuillet 83 [verso), après la phrase finale : Bredœ Brabantinorum ...amio MDCXVIIl compléta, une note précieuse sur le séjour de Descartes à Bréda, et sur une particularité qui rappelle ses études au Collège de La Flèche. Combien plus précieuse encore serait cette note, si on pouvait la dater du 5 décembre 16S2. qui figure en tête du feuillet i . Mais cela est impossible, comme on vient de le voir, et on ne sait même à quoi répond une date aussi ancienne : serait-ce par hasard (et je donne ceci comme une simple conjecture) la date de la pre- mière rencontre de Descartes et de Schooten père, rappelée par celui-fi î Enfin la note en question, si elle est bien du père, ne vient-elle pas aussi en partie de Schooten fils? Elle donne un détail qui semble avoir été vérifié à La Flèche même, par un visiteur; et nous savons que le jeune Schooten fit un voyage en France, l'année 1641. (Voir t. III de notre édition, p. 433, 437, 450, et

t. IV, p. 395.)

Quoi qu il en soit, nous donnerons, d'après le MS. 108 de la Bibliothèque de l'Université de Groningue, d'abord quelques indi- cations relevées çà et là sur Descartes et certains passages de sa Géométrie ou de sa Dioptrique ; puis les variantes, d'ailleurs peu intéressantes (sauf trois ou quatre), que fournit la copie du Com- pendium Mujicœ, plus correcte que celles de Middelbourg et de Leyde ; enfin la note de Schooten, qui avait frappé déjà Bierens de Haan.

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