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AVERTISSEMENT

On lit, dans l’Elenchus MS. Cartesii que Pierre Borel fit imprimer à la suite de son Compendium Vitæ Renati Cartesii, en 1656, la mention suivante, p. 19, précédée de la lettre Q : « 13 Folia dialogi ſub hoc titulo : Veritatis inquiſitio lumine naturali. » C’était la traduction du même article Q de l’Inventaire fait à Stockholm, le 14 février 1650 : « Treize feuillets, où est comprins un Dialogue ſoubs ce tiltre : La recherche de la vérité par la lumiere naturelle. » (Voir ci-avant, p. 11, l. 7-10.) Ni l’un ni l’autre des deux documents n’indiquent d’ailleurs si le texte est en latin ou bien en français.

Cette question est tranchée par Adrien Baillet, qui beaucoup plus tard eut entre les mains les Manuscrits de Descartes remis à Clerselier, notamment ce Dialogue, dont il dit, t. II, p. 406, de sa Vie de Monſieur Des-Cartes, en 1691 : « Nous avons aussi le commencement d’un ouvrage écrit en françois (en marge : Invent, cotté Q), trouvé parmi les papiers que M. Deſcartes avoit portez en Suéde, ſous le titre de la Recherche de la Vérité par la Lumière naturelle, qui toute pure, & ſans emprunter le ſecours de la Religion ni de la Philoſophie, détermine les opinions que doit avoir un honnête homme sur toutes les choses qui peuvent occuper ſa penſée. C’eſt un Dialogue, dont l’Auteur avoit deſſein de nous donner deux livres,… » Suit une brève analyse de ce dialogue, avec les noms des personnages : Eudoxe, Polyandre, Epistemon.

En 1701, le volume d’Amsterdam, R. Des-Cartes Opuſcula poſthuma, &c., publia, à la suite des Regulæ ad Directionem Ingenii, et en continuant la pagination, p. 67-90, ce Dialogue