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472 Régulée

» effets, font toute la fpcciilation de la Phyfiquc; & que la féconde, )> où l'on cherche les effets par les catifes, en font toute la pra- » tique. »

« La 3. efpcce de queftions ell, (^uanài par les parties on cherche » le tout. Comme, lors qu'ayant pluficurs nombres, on en cherche » la fomme en les adjoûtant l'un à l'autre; ou qu'en ayant deux, on » en cherche le produit en les multipliant l'un par l'autre. »

« La 4. eft, quand ayant le tout & quelque partie on cherche une » autre partie. Comme, lors qu'ayant un nombre & ce que l'on en » doit ofter, on cherche ce qui réitéra; ou qu'ayant un nombre, on » cherche quelle en fera la tantième partie. « 

« Mais il faut remarquer que, pour ellendre plus loin ces deux » dernic'res fortes de queftions, & afin qu'elles comprennent ce qui » ne pourroit pas proprement Xe rapporter aux deux premières, il » faut prendre le mot de partie plus généralement, pour tout ce que » comprend une chofe, fes modes, fes cxtremitez, (es accidens, fes » propriétés & généralement tous les attributs. De forte que ce lera, » par exemple, chercher un tout par fes parties, que de chercher » l'aire d'un Triangle par fa hauteur & par fa baze ; & ce fera, au » contraire, chercher une partie par le tout & une autre partie, que » de chercher le cofté d'un Redangle par la connoilTunce qu'on a de » fon aire & de l'un de fes coftez-'. »

« Or^', de quelque nature que foit la queftion que l'on propofe à » refoudrc, la première chofe qu'il faut faire eft de concevoir nelte- >) ment & Aiftinâenient ce que c'ejl precifcment qu'on demande, c'eft- » à-dire le point précis de la queftion. »

<' Car'^^ il faut éviter ce qui arrive à plufieurs pcrfonnes qui, par n imc précipitation d'efprit, s'appliquent à reloudre ce qu'on leur >) propofe, avant que d'avoir aftez confideré par quels Ji^nies £■ quelles I) marques ils pourront reconnoijlre ce qu'ils cherchent, quand ils le » rencontreront : comme Ji un valet à qui fon Mai/Ire aurait com- » mandé de chercher l'un de fes amis, fe hafloil d'y aller, avant que » d'avoir Jceu plus particulièrement de fon Maiflre quel ejl cet amy^. ->

« Or'^^, encore que dans toute quejlion il f au quelque chofe d'in- » connu, autrement il n'y aurait rien à chercher, il faut néanmoins

a. Arnauld lermine ici son développement, et revient ensuite au texte de Descanes, pour le résumer ou le parapliraser, plutôt que le traduire.

b. Page 434, 1. 7-16

c. Ibid.. 1. 1 7-24.

d. Traduction un peu différente du texte

e. Page 434, 1. 5. à p. 435, 1. 10

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