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Ad Directionem Ingénu. j^y

connaîtra plus tard, après en avoir vu des spécimens à Paris chez Clerselier, en 1676. Non seulement le Manuscrit de Hanovre n'est pas de l'écriture de Descartes, mais en plusieurs endroits, qui seront signalés dans l'édition nouvelle, et ce sont toujours ceux où quelque chose manque, on lit ces mots, écrits de la même main que le reste : « hîc deeft aliquid », ou même : « M° deeft aliquid », mots ajoutés sans aucun doute par le copiste, afin d'expliquer les lacunes qu'il laissait forcément dans sa copie, puisqu'il les trouvait dans l'original. Et même le copiste paraît n'avoir été qu'un apprenti mathématicien : car il passe quelquefois des mots, ou même une ligne entière, et dans des endroits où il est question de mathématiques, comme s'il ne comprenait pas bien alors. Donc le Manuscrit de Hanovre est une copie, comme celle qui a servi pour l'édition des Opiiscula posthuma en 1701.

Ajoutons qu'il n'y a pas à hésiter entre les deux : celle qui a été imprimée en 1701 est bien préférable; l'autre fournit seu- lement, en très petit nombre, quelques leçons meilleures dont nous ferons notre profit ; mais ce léger avantage est mal compensé par les trop nombreuses lacunes (une ligne entière passée à chaque instant, quelquefois même deux lignes), dues à la négligence du copiste.

Nous donnerons donc le texte publié, avec une pagination spéciale, dans les Opuscula posthuma (Amsterdam, Ex Typo- graphie P. & J. Blaeu, MDGCl). Tout au plus, le corrigerons- nous, avec une extrême prudence, sur quelques points, en utilisant le MS. de Hanovre. D'ailleurs, les variantes, au bas des pages, avec les indications A (édition d'Amsterdam) et H (MS. de Hanovre), permettront de comparer les leçons des deux copies, chaque fois qu'il y aura lieu. Enfin, on trouvera à V Appendice, tout ce qui subsiste de l'original, c'est-à-dire les passages traduits en français par Arnauld, Poisson et Baillet, d'après le propre manuscrit de Descartes, que leur

avait communiqué ClerseUer.

C. A.

Nancy, 27 février 1906.

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