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STUDIUM BONÆ MENTIS

(I)

« Un autre ouvrage latin, que M. Deſcartes avoit pouſſé aſſez loin, & dont il nous reſte un ample fragment, eſt celuy de l’Etude du Bon Sens, ou de l’Art de bien comprendre, qu’il avoit intitulé Studium bonæ mentis. Ce ſont des conſidérations ſur le déſir que nous avons de ſçavoir, ſur les ſciences, ſur les diſpoſitions de l’eſprit pour apprendre, ſur l’ordre qu’on doit garder pour acquérir la ſageſſe, c’eſt à dire la ſcience avec la vertu, en joignant les fonctions de la volonté avec celles de l’entendement. Son deſſein étoit de frayer un chemin tout nouveau ; mais il prétendoit ne travailler que pour luy-même, & pour l’ami à qui il adreſſoit ſon traité ſous le nom de Museus, que les uns ont pris pour le ſieur Iſ(aac) Beeckman, Principal du collège de Dordrecht[1] d’autres pour M. Mydorge ou pour le P. Merſenne. »

(A. Baillet, La Vie de Monſieur Des-Cartes, 1691, t. II, p. 406.)
(II)

« … Mr. Deſcartes fut encore moins ſatisfait de la Phyſique & de la Metaphyſique qu’on luy enſeigna l’année ſuivante (à la Flèche, 1611-1612), qu’il ne l’avoit été de la Logique & de la Morale…

  1. Rien dans le Journal de Beeckman, tel qu’il nous est connu maintenant, ne justifie cette conjecture.