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AVERTISSEMENT

L’article C de l’Inventaire de Stockholm (voir ci-avant, p. 7-8) énumère plusieurs titres de petits traités, que Descartes avait écrits, ajoute-t-on, « en sa jeunesse ». Les textes originaux, remis comme nous savons à Clerselier, sont, à l’heure qu’il est, malheureusement perdus. Toutefois quelque chose, et même, on peut le dire, l’essentiel en a été conservé par deux voies différentes. Baillet eut ces textes entre les mains, et il en fît mention, et les traduisit même en plusieurs endroits, dans sa Vie de Monſieur Des-Cartes en 1691. D’autre part, les mêmes textes avaient été mis déjà par Clerselier à la disposition de Leibniz, pendant un séjour de celui-ci à Paris en 1675-76 ; Leibniz en avait pris une copie, et cette copie fut déposée plus tard avec ses papiers à la Bibliothèque royale de Hanovre. Nous devrions, ce semble, commencer par la publication du texte copié par Leibniz, et ne publier qu’ensuite les traductions, telles quelles, de Baillet. Mais celles-ci ont l’avantage de donner séparément ce qui se rapporte à chaque texte, notamment aux Olympica et aux Experimenta, tandis que les notes de Leibniz donnent pêle-mêle, sans les distinguer, des fragments empruntés aux Olympica, au Parnassus, et sans doute à d’autres traités encore. Les traductions de Baillet, avec les indications qu’elles fournissent, servent donc en quelque sorte d’introduction, et permettent de se reconnaître çà et là dans la copie de Leibniz.