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2 Papiers de Descartes. .^

qu'il avait laissés en Hollande \ Baillet, dans sa Vie de Mon- fieur Des-Carles {i6gi, t. II, p. 427-8, et 428-9), nous apprend, avec force détails, comment ont été faits les deux inventaires •, mais il ne donne le texte ni de l'un ni de l'autre.

Des recherches faites en Hollande (septembre 1894), pour retrouver le second, n'ont pas abouti. Et d'ailleurs nous sa- vons, par des témoignages du temps, que Descartes avait emporté à Stockholm ses papiers principaux .

Mais il existe au moins deux copies manuscrites du premier inventaire : l'une à Leyde, Bibliothèque de l'Université ; l'autre à Paris, Bibliothèque Nationale.

La copie de Leyde faisait partie de la collection Constantin Huygens père. On sait que celui-ci fut un grand ami de Des- cartes, et devint par suite un ami de Chanut'. Une lettre à

a. « Le quatrième de Mars fuivant, l'on fit aufli l'Inventaire de tout ce » que M. Defcartes avoit laiCfé en Hollande avant fon départ pour la » Suéde. Le tout confiftoit en une malle, qu'il avoit mife en dépôt à Leyde » chez fon ami M. de Hooghelande, Gentil-homme Catholique. La malle » fut ouverte à la | réquifition de M. Van-Sureck Seigneur de Berghen » [en marge : Antoine Studler), créancier du défunt, par devant un » Notaire public pour la Cour provinciale de Hollande, nommé François » Doude, admis fur la nomination des Magiftrats de la ville de Leyde, ea » préfence de M. de Hooghelande & de trois témoins, qui étoient M. de » la Voyette {en marge : Louis) Gentil-homme François, M. Schooten » {id. : François) Profeffeur des Mathématiques dans l'Univerfité, & » M. de Raei [id. : Jean) Dofteur en Médecine & en Philofophie. M. de » Berghen y trouva tous les ailes de reconnoiflance en bonne forme, pour » fe faire payer de tout ce qui luy étoit dû par M. l'Abbé Picot, & par les » parens & autres débiteurs du défunt en Bretagne. 11 fe rencontra aufll, » parmi divers livres & papiers, quelques écrits, & quelques lettres de » M. Defcartes ramaffées en un pacquet. Mais nous aurions fouhaité le » déf-intérefTement de M. Chanut, ou le zélé de M. Clerfelier, à ceux qui » fe font rendus les maîtres de ces écrits; & il faut efpérer que la juftice » î}u'ils doivent à l'amitié de M. Defcartes leur fera reftituer au public un » bien qu'il eft en droit de leur redemander. » (A. Baillet, ibid., p. 428- 429.) Voir, à ce sujet, notre t. V, p. 409-410.

b. Voir encore notre t. V, p. 409-410.

c. Constantin Huygens à Chanut, 25 février i65i : « ...après Mon- » fieur Defcartes mefmes, ce premier & unique lien de noftre amitié. . . » (Amsterdam, Bibl. de l'Académie des Sciences, Lettres françaises de C. Huygens, MS., t. II, p. 477.)

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