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��LETTRE CDXCI, tome V, page 64.

Cette lettre, au lieu de dater de Juillet 1647, est plutôt du premier voyage en France, Parie, 8 juillet 1644. Descartes paraît avoir écrit alors à Elisa- beth une lettre, à laquelle celle-ci répondit le 1°' août 1644, t. IV, ci-avant, p. 128. Or cette réponse se rapporte bien à la présente lettre, au moins pour le dernier alinéa, où Elisabeth parle de sa maladie et des remèdes que lui conseillait le philosophe. En outre. Descartes paraît avoir vu la princesse à La Haye avant de partir (t. V, p. 65, 1. 3-4), et il espère la retrouver prochainement à son retour en Hollande (p. 66, 1. 14). Or Elisabeth était bien en Hollande en 1644; mais l'été de 1647, elle se trouvait dans le Brandebourg à Crossen. Glerselier a donc placé à tort cette lettre après celle que nous avons datée du 6 juin 1647 (la CDLXXXIX» ci-avant, p. Sg), et ni Cousin ni l'annotateur de l'Institut n'ont relevé cette erreur.

��LETTRE CDXCII, tomp V, page 74.

La proposition de Galilée, qui fait l'objet de cette lettre, est celle qui est numérotée I dans la Seconde Journée du Dialogue des Nuove Science de i638 (pages i56-i57 de VEdii^ione Nationale, VIII, 1896). Descartes avait déjà nié la valeur de cette proposition dans sa critique de ce Dialogue (lettre à Mersenne du n octobre i638, t. II, p. 385-386). Ses objections portent sur le fait incontestable que Galilée substitue, par hypothèse, aux corps naturels des solides idéaux. Mais cette hypothèse, indispensable pour la constitution mathématique de la science, n'entraîne en elle-même aucune erreur pratique, et la conclusion finale de Descartes est illusoire, puisqu'en fait la proposition de Galilée n'a pas pour objet le calcul de la force de rupture, mais au contraire la définition de la résistance à la "rupture et son calcul d'après la force expérimentalement déterminée. L'exemple est topique pour apprécier la différence irréductible des points de vue auxquels se plaçaient, en physique, le grand penseur italien et le philosophe français, et il est incontestable que l'avenir scientifique était surtout dans la voie ouverte par le premier.

��Correspondance. V. 70

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