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Additions.

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��» uoyés", ie ne croy pas qu'ils ayent besoin de mon approbation, la vérité » parlant d'elle mesme pour les choses qui reçoiuent démonstration, et si » l'eusse trouué quelque chose où elle ne se fust trouuée, ie vous en aurois » mandé mop aduis. Pour la dernière lettre, ie vous ay desia mandé, comme 1) ie fais encores, que iM"' Des Cartes satisfaict entièrement a ma seconde » ligne, mais que ie suis bien ayse d'esprouuer en elle ce que peuuent » les aultres géomètres ; car ie vous aduoue que ie n'en trouue pOinct » qui ayent le génie comparable a luy. Il me remet a chercher moy » mesme ma quatriesme, mais tout cela demande du temps et pour, en » suitte de la construction de ma seconde, en déduire et y apliquer mes » pensées. »

« Pour les expériences que vous me mandés du padre Benedetto*", elles » ne peuuent estre faictes auec asses de précision pour déterminer de la » differance que peut aporter le meilleu ; car vous sçaués assés que, tirant » vne mesme harquebuse et a pareille distance auec toutes les obserua- » tions requises, elle ne frapera pas tousiours vn mesme poinct. Et il ne » se fault nullement estonner de ce que vous me mandés des espingles, » car la baie a de la grosseur, et quand elle ne feroit que les raser, elle » produiroit cet effect. »

« le n'ay pas bien encores digéré la solution de M' Des Cartes a mon » obiection touchant la lumière ; toutesfois le principal de ma difficulté » est quasi tout osté. le vouldrois seulement auoir faict l'expérience des » tuyaux qu'il me mande et, si vous la faictes, ie serois bien aise de sça- ') uoir ce que vous auriés trouué. Car i'ay si peu de loisir que cela me » feroit volontiers souhaiter vne aultre condition que la miene, si les af- n faires domestiques le pouuoient permettre. »

« Pour la question de l'ellipse, vous aués oublié vne condition, de » déterminer le diamètre de l'arc dont la chorde passe par le foier de l'el- B lipse ; mais ie vous supplie de me dispenser de la recherche de ceste » question, pour m'apliquer, aus heures de mon loisir, a de plus sérieuses : » ceste question n'estant d'aulcun vsage et ne tombant poinct soubs la n science des rapports, qui les considère vniuerselement, aussi bien entre » les lignes commensurables et incommensurables, si bien que la re- » cherche en seroit extrêmement laborieuse et de nul proffict, ce qui >> n'arriue pas en celles de géométrie et celles d'arithmétique qui tombent » soubs ceste science des proportions, les aultres estant de peu de consi- » deration et n'estant d'aulcun vsage. »

« Pour ce que vous me mandés des nombres impairs, la chose est assés

a. Le dimanche i3 mars. Voir la lettre précédente.

b. Cf. t. II, p. 533, 1. 26. Notre conjecture sur cet endroit (note c] est renversée par ce passage de la lettre de Debeaune.

c. Voir t. II, p. 5 18, 1. i5 et suiv.

d. Il s'agit ici du problème proposé par Frenicle et résolu par Descartes dans sa lettre du 9 janvier 1639. Voir t. II, p. 478, éclaircissement.

Correspondance. V. gg

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