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Additions. ^I}

��LETTRE CXLIX, tome II, page 420.

Florimond Debeaune» était connu, au moins de réputation, par Des- cartes, dès i632 (t. I, p. 252, 1. 23). Mais il n'est nullement assuré que la mention sous la forme M. N. du t. I, p. 322, 1. 21, se rapporte à lui, et quand on voit (t. II, p. SgS, 1. 25) Descartes lui faire envoyer un exem- plaire de son ouvrage seulement en avril 1639, on peut au moins douter, quoi qu'en ait dit Baillet, que leurs relations personnelles aient été anté- rieures à la retraite en HoUaiide. En tout cas, c'est dans la présente lettre CXLIX, du i5 novembre i638, que jious retrouvons, pour la première fois depuis i632, le nom de Debeaune dans la Correspondance de Des- cartes, et nous y voyons (t. II, p. 420, 1. 8), que, le 11 octobre, celui-ci avait adressé à Mersenne une réponse, aujourd'hui perdue, à des ques- tions de Debeaune, également perdues.

Aucune ligne en français de ce géomètre n'a été d'ailleurs publiée jus- qu'à présent; nous croyons d'autant plus intéressant de donner ci-après in-extenso sept lettres de lui, d'après les originaux qui se trouvent dans le manuscrit 7049 de la Hofbibliothek de Vienne. Si ces lettres ne suffisent pas pour éclaircir complètement la question des relations entre Debeaune, Descartes et Mersenne, si même elles peuvent conduire à soulever de nou- veaux problèmes, elles fournissent en tous cas des renseignements extrê- mement précieux sur les idées poursuivies par Debeaune, et sur l'histoire des quatre lignes qu'il inventa à cette époque.

On ne trouvera tout d'abord ici, rapportées à la présente lettre de Des- cartes, que trois pièces, qui sont antérieures, à savoir : A, lettre à Mer- senne, du 25 septembre i638; B, lettre à Roberval, du 10 octobre i638; C, annexe à la précédente.

La première de ces lettres en suppose au moins une antérieure, à savoir celle qui contenait les questions auxquelles Descartes répondit le 11 oc- tobre : quant à cette lettre A elle-même, Mersenne communiqua à Des- cartes au moins ce qui le concernait, mais sa communication ne parvint en Hollande qu'après le 11 octobre; aussi Descartes n'y répond que le i5 novembre (t. II, p. 424, 1. i3-22).

Si la lettre B ne fut pas connue de Descartes, l'annexe C est évidem- ment la solution pour la seconde ligne, que Mersenne envoya le 25 octobre

a. Il signe de son nom seul, sous cette forme. En fait, son père, qui portait le même prénom que lui, était le bâtard d'un petit-fils de Sam- blançay (Jacques de Beaune, baron de), le surintendant _des finances pendu à Montfaucon en 1527. Mais il n'avait nullement le droit de prendre le nom nobiliaire de son père naturel, et pour les Beaune eux- mêmes, argentiers anoblis au xv° siècle, la particule n'avait pas son ori- gine dans un titre.

Correspondance. V. 65

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