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^oo Correspondance.

��» Monsieur Descartes.

» L'absence sera courte, et nous nous réjoindrons ; » Au céleste séjour nous nous retrouverons. » Là dans son vray païs mon ame libre et pure, » Sans jetter désormais les yeux sur la Nature, » Verra bien-tost en Dieu, qui luy donne la loy, » Qui le doit emporter des Anciens ou de moy. » .Te vais voir décider la cause des atomes, » La matière première et ses divers symptômes, » Les formes d'Aristote et tous ses accidens, » Mes tourbillons enfin et mes trois elemens. » Qui voit la vérité, voit d'une mesme veûe » Des contraires erreurs la foule confondue. » Mais je perds la raison : mon ame en ce saint lieu » Sans doute en voyant Dieu ne pensera qu'à Dieu.

» A ces mots il se tût : et un très-devot religieux, qui servoit d'Aumos- ï nier à M. l'Ambassadeur, s'étant approché, lui remontra que, quoy » qu'il se fust confessé et qu'il eut receu son Créateur depuis deux jours, » il estoit plus à propos d'employer le peu de temps qui luy restoità » vivre, à demander pardon à Dieu, à craindre ses jugemens, et à espérer » en sa miséricorde, qu'à des discours philosophiques. Le malade obéît » tout à l'heure. . . »

{Recueil de vers choisis. A Paris, chez George et Louis Josse. MDCXCIH. Page 152-164.).

Suit, pour terminer, le passage rapporté ci-avant, lettre DLXXXVI, p. 470.

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