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111,454- DLXX. — 24 Septembre 1649. 417

lai/fent pas d'auoir quelque racine faujje ou pojîtiue en

dejjous, contre ce que vous aue:^ pris la peine de m'écrire^

toujchant vos pages 3y3 & 38o. Et voicy vne de ces

équations qui ejî cubique, en laquelle il n'y a, & ne peut

5 auoir, par fa génération, aucune racine iînpojjible, mais

feulement vne pojîtiue en deffus, & vne pofitiue en def-

fous, quoy que la plus grande partie de celles de ce

degré, c'efl à dire cubique, en ayent trois, excepté quand

il y en a d'impoffibles :

10 4 — 4a f4a' — a^

Et pour monjlrer qu'il n'y en a point d'imaginaire, il ne faut que remarquer qu'en toute équation où. il y a de ces racines impojjibles, il n'y en a iamais moins de deux, & partant, en vne équation cubique, où il y auroit

i5 deux telles racines impojjibles, il n'y en pourroit auoir qu'vne, pofitiue en dejfus ou en deffbus, ce degré cubique ne pouuant fouffrir au plus que trois racines. Donc, puif-, qu'en l'équation cy-dejjus il y a deux racines pofitiues, il ne fe peut faire qu'il y en ait de ces impojjibles.

20 On peut dire le mefme de l'équation quarrée quarrée

Juiuante, qui a trois racines pojitiues en defjus & vne en

deffous, quoy que, Juiuant voflre doéîrine, elle n'en dujî

point auoir en deffous; &Ji elle en auoit d' impojjibles, elle

ne pourroit auoir que deux pofitiues au plus :

25 ■ 12— i6a + 7a' — 4a^ + a'*.

Pour ce qui regarde voflre conchoïde parabolique* , voicy le calcul que nous en auons fait fur voflre figure de la page 404 ^^ que nous ne voulions pas vous enuoyer

a. Ci-avant p. 397, 1. 5.

b. Page 398, 1. 6.

Correspondance. V. 53

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