Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/428

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pas fait voir le contraire de ce que ie vous auois écrit, i’eujje bien defiré que vous vous fu£ie\ donné le loijir de relire ce qui regarde le lieu ad très & quatuor &c. , contre lequel, au moins contre ce que vous en aue? mis dans vojlre Geometrie, vous me permettrer de vous dire 5 mgcnuément , & par j le feul amour de la vérité, ce que l’en penfe, & qui cjl conforme à la demonjlration que Monſieur de Roberual m’en a 7nonJlrée il y a très-long- temps, & que ic vous cnuoyeray quand il vous plaira, vous ajjurant que ie l’ay parmy mes papiers, & qu’il ne 10 me faut qu’vn peu de temps pour la mettre en ordre. Car, lors que ie vous ay écrit que ledit ficur de Rober- ual ne vous efloit pas ennemy, ie vous affurc que ie vous l’ay mandé candidement, & comme ie luy ay oiiy dire, ne l’excufant pas auffi s’il s’efl feruy des termes dont vous i5 m’écriue^, bien que le plus fouuent la chaleur de la dif- pute nous emporte au delà de ce que nous ne ferions pas dans vn autre rencontre. Et pour ce qui cft. du Père Merſenne, ie ne l’ay accufé que de ce que tous ceux qui Vont connu ont remarqué en luy; ce qui n efloit pas tou- 20 tesfois abfolument blafmable dans fon intention, qui n’al- loit qu’à la recherche de la vérité, qui ne fe trouue d’ordinaire que par le moyen de quelque émulation, & qui ne s’ejlablit qu’après plufeurs contcfations ; mais il m’a fcmblé qu’il ne mettoit pas toufwurs a/Je^ de diffe- 2 5 rence entre ceux qui difputent en matière defcience, & les autres qui fe battent pour le point d’honneur, ce que i’ay tafché de faire en cette occafion, oii vous me faites la faueur de me témoigner la fatisfaclion que vous en aue~, & vous me donne-^ des louanges qui me perfuadent que 3o

a. Géométrie, p. 377-387 cx 396-406 de la prcscntc cdiiion.