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364 Correspondance. i, 140.

ceiïe, à laquelle ie pourray offrir quelque iour vnou- urage plus important, û cette forte d'hommage ne luy deplaift point, i ay penfé que peut-eftre elle n'aura point defagreable que i'accordc à cet amy ce qu'il m'a demandé; & c'eft ce que ie vous fuplie tres-liumble- 5 ment de m'aprendre, car le principal de tous mes foins efl de tafcher de luy obeïr & de luy plaire. Au refle, afin que vous fçachiez comment ie me gouuerne auec ceux aufquels ie me donne, ie vous diray icy que ie pretens que vous m'auez de l'obligation, de ce que 10 ie fouftre que vos offices preuiendront les miens ; & que ie fuis, &c.

Cette lettre n'arriva pas d'Egmond à Stockholm avant quatre semaines ail moins, et la réponse de Freinslieim mit le même temps pour parvenir à Descartes, ce qui nous reporte à la fin de juillet. Or, le 3o juillet 1649, Brasset écrivit de La Haye à Madame Chanut, restée en Suède : «... La

> lettre pour M. Des Cartes lui a esté envoyée, et le mesme soin sera

» continué pour tout ce que vous commanderez... » (Bibl. Nat. fr., i7(joi,f. 54<J.)

Au res'u de cette réponse de Freinsheim, Descartes se décida : i» à faire imprimer son Traité des Passions, comme en témoigne une lettre à Cler- selier, du 14 août, la quatrième de celles qui servent de préface ; 2" à entreprendre le voyage de Suède, comme on le voit par une lettre de lirasset à Chanut, du 17 août : « l'ay adres,sé vostre lettre a M. Descartes » qui semble se disposer au voyage de Stokholm, pour preuenir les » glaces. . . » (Ib., f. .S,Vfy verso.)

Chanut continuait donc, pendant son séjour en France, d'écrire à Des- caries et de s'informer de lui. « . . .le satisferay », lui écrivait Brasset, le t) juillet, « a tous les complimens que vous desirez de moy, spécialement » enuers M. Van Bergh, qui est maintenant voysyn de la solitude de » M. Des Cartes. . . » (Ib.,f. 48 g.)

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