Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/364

Cette page n’a pas encore été corrigée

^^o Correspondance. i, 141-. 42.

raifon, que tous les dodes des Cloiftres & des Collèges que la I fertilité des pais où i'ay vécu a produits, ie me perfuade que la beauté du lieu n'eft pas neceflaire pour la fageffe, & que les hommes ne font pas fem- blables aux arbres, qu'on obferue ne croiftre pas fi 5 bien, lors que la terre où ils font tranfplantez eft plus maigre que celle où ils auoient eflé femez. Vous direz que ie ne vous rends icy que des imaginations & des fables, pour les importantes & véritables nouuelles, dont il vous a plû me faire part ; mais ma folitude ne 10 produit pas à prefent de meilleurs fruits, & laife que i'ay de fçauoir que la France a euité le naufrage en vne très-grande tempefle *, emporte tellement mon efprit, que ie ne puis rien dire icy ferieufement, fmon que ie fuis, &c. ,5

Page 35o, 1. i3. — On voit, par le registre des lettres de Brasset, que, du lundi' 22 mars au vendredi 9 avril, il ne reçut rien de la Cour, qui annonçât la paix définitive. Le 22 mars, il avait reçu la nouvelle des pré- liminaires signés le 1 1 mars à Rue!; mais ils ne furent ratifiés à Paris que le I" avril par le Parlement. Dès le lendemain 2 avril, qui était le ven- dredi saint, on expédia partout des imprimés, portant « déclaration du roy » pour faire cesser les mouuemens et restablir le repos et la tranquillité » dans son royaume ». Les exemplaires destinés à Brasset ne lui par- vinrent que le 9 avril au soir. Il en fit la distribution le lendemain 10 avril, et sans doute il n'oublia pas Descartes. Ou bien il attendit une dépêche écrite et plus explicite, qui, vu les fêtes de Pâques (4 avril), tarda jusqu'au 17 avril (ou le 16, tout au soir). Le jour même, il écrivit à Sau- maise : « ...le doibz tenir pour bien constant nostre repoz domestique, » puisque, par la despesche de la Cour, receiie ce matin, il m'est com- » mandé d'en donner part à M" les Estatz. » [Bibl. Nat., fr. jygoi, f. 2"g.) Et le 20 avril, à M. de la Thuillerie : « . . .le passay hier toute la » iournec a publier nostre pacification domestique. . . » {Ib., f. 2~ 1 verso; cf.f. 254 verso,/. 2 55, etc.)

�� �