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I, i38-i39- DXLIX. — ji Mars 1649. P9

autre chofe de moy que mon vifage ; en forte que i'ay fuiet de croire, qu'ils me vouloient feulement auoir en France comme vn Eléphant ou vne Panthère, à caufe de la rareté, & non point pour y eftre vtile à 5 quelque chofe ^

le n'imagine rien de pareil du lieu où vous efles;

mais les mauuais fuccez de tous les voyages que i'ay

faits depuis vingt ans, me font craindre qu'il ne me

^refte plus, pour cettuy-cy, que de trouuer en chemin

10 des voleurs qui me dépouillent, ou vn naufrage qui m'oûe la vie. Toutesfois cela ne me retiendra pas, fi vous iugez que cette incomparable Reyne continue dans le defir d'examiner mes opinions, & qu'elle en puiffe prendre le loifir; ie feray rauy d'eftre û heu-

i5 reux que de luy pouuoir rendre feruice. Mais, fi cela n'eft pas, & qu'elle ait feulement eu quelque curiofité qui luy foit maintenant pafTée, ie vous fupplie & vous coniure de faire en forte que, fans luy déplaire, ie puiffe eflre difpenfé de ce voyage; & ie feray toute

20 ma vie, &c.

A Egmond,

le dernier Mars 1648.

a. Page 184, éclaircissement.

b. Sic 1648, pro 1649, dans la 3° édition (1667). La i'" (lôS/) et la 2* (i663) donnaient, avec la même faute d'impression : D'Egmond, le 3i Mars 1648.

��COKHi:SPONDANCE. V. 43

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