ployaſſe le credit de Monſieur l’Ambaſſadeur de France, & l’autorité de Monſieur le Prince d’Orange, non pas pour obtenir iuſtice, mais pour interceder & empeſcher que mes ennemis ne paſſent outre. Ie croy pourtant que ie ne ſuiuray point cét auis[1] ; ie demanderay ſeulement iuſtice ; & ſi ie ne la puis obtenir, il me ſemble que le meilleur ſera que ie me prepare tout doucement à la retraite. Mais, quoy que ie penſe ou que ie faſſe, & en quelque lieu du monde que i’aille, il n’y aura iamais rien qui me ſoit plus cher que d’obeïr à vos commandemens, & de témoigner auec combien de zele ie ſuis, &c.
CDLXXIX .
Chanut à Descartes.
Stockholm, 11 mai 1647.
A. Baillet. La Vie de Monsieur Des-Cartes. t. II. p. 310-313.
Réponse à la Dissertation envoyée le 1er février 1647 (lettre CDLXVIII, t. IV, p. 600). Descartes y répondra par la lettre du 6 juin ci-après.
« Elle fut acherée (cette Dissertation sur l’Amour) le 1 de ſérrier 1647, et envoyee incontinent à M. Chanut, qui prit du tems à l’écart de ſes affaires pour s’attacher ſans interruption à cette lecture. (En marge : Lettr. MS. de Chanut du 11 May 1647.). Il avoit l’eſprit plein des notions qu’il en avoit reçues, lorſque le Medecin de la Reine de Suéde. M. du Ryer, françois de nation, homme de ſçauoir & de probité, vint luy rendre viſite. Il ne put pas luy cacher le plaiſir qu’il reſſentoit de ſa lecture, ny ſe déſendre de luy faire part de ſa ioye, en
- ↑ Descartes le suivit pourtant. Voir ci-après, p. 24. lettre CDLXXXI. du 12 mai, à Servien.