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288 Correspondance.

» l'Empire auec leur cachet, mais sans aulcune signature, et qu'il ne » sçayt pas cette formalité. . . » [Ib.,f. "66.')

Brassât à Servien, 4 janvier 1649: « ...Ayant hier veu la Reyne de » Bohesme, elle improuua fort que M. son aysné eust demandé aduis du » Parlement d'Angleterre de ce qu'il deuoit faire sur ce qui le concerne » au Traicté de l'Empire, ainsy que luy mesme, a ce qu'elle me dict, le » luy auoit escrit. Mais M. de Bellieure-Grignon m'interprette cela en » meilleure part. A la vérité, si ce Prince se soubsmectoit a la protection » du Parlement et aux caiolleries des Espagnolz, il faudroit dire auec les » luifz : et erit nouissimus error peior priori. . . » {lb.,fr. iygoi,f. 12.]

Au même, 1 1 janvier 1649 : « . . .le veiz hier la Reyne de Bohesme. . . » Elle le pleignit (M. l'Electeur son fils) de n'avoir auprez de luy per- » sonne qui entende bien les affaires d'Allemagne... Mais par dessuz » tout elle improuva extresmement qu'il se fust porté a demander l'advis » du Parlement d'Angleterre de ce qu'il auroit a faire, tant pour estre le j> parlement contre le Roy son Oncle, que pour n'y avoir plus, par ma- » niere de dire, de parlement légitime dans la constitution présente que » l'armée subvertit tout l'ordre du Royaume. Elle adiousta au bout de » tout cela, selon sa coustume, qu'elle ne se mesie point de donner con- » seil a son filz, luy ne le demandant point. . . » {Ib.,f. 28.)

Au même, 19 janvier 1649 : « ...le ne manqueroy pasaussy d'entre- » tenir la bonne Reyne de Bohesme de ce qui concerne sa Maison. Le » procedder de M. son ayné ne la surprendra nullement, m'ayant tesmoi- » gné plusieurs foys qu'elle le iuge fort irregulier. Elle s'en lave les » mains, comme n'ayant nulle part en ses conseilz. Pour m'oy, Ms, ie R suis marry de n'avoir pas esté trompé en la vieille opinion que i'ay eue » qu'il n'y avoit grande gratitude et reconnoissance a avoir de luy. Il me 1) souvient qu'autres foys Messieurs les Ministres de Suéde vous faisoient » peine et a M. d'Avaux sur le fort appuy qu'ils faisoient sur ses interestz. » Les en voyla bien payez. le ne sçay s'ilz auront faict veoyr a V. E. la » copie d'vne lettre qu'il a escritte a M. Spiring, ou il se formalise que » ny eux ny luy n'ayent pas miz en la superscription des leur le tiltre » d'Archidapeter de l'Empire. Il n'est pas encores restably, et puntille sur » vne qualité qui n'est pas rendue, et qui semble ne le devoir pas estre, » iusques a ce que le tems l'ayt remiz en son premier estât, et d'icy la il y 1) aura iour d'advis. . . » (Id.,f. 44 v. et f. 45.)

Brasser à Chanut, 16 avril 1649: « ...Nous auons icy depuis quatre » jours M. l'Elecf Palatin. le I'ay trouué assez altéré de l'acte de renon- » dation que prétend de luy M. le Duc de Bauieres, estimant que les ï conuentions portées par l'instrument de paix doibuent suffire. Troys » choses le semblent porter a se roiddir dans la negatiue. . . . L'vne, que » tous les Estats de l'Empire ne demeurent pas d'accord qu'il doibue » bailler ce nouuel acte. L'autre, qu'il est bien aduerty de la Cour impe- » riale, que cette demande de Bauieres y est improuuee. La troysiesme » et la plus forte dans son esprit, si ie ne me trompe, que M" les Suédois

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