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182 Correspondance. i, 132-133.

DXVI. Descartes a Chanut.

[Paris, mai 1648.] Texte de Clerselier, tome I, lettre 40, p. f32-i33.

Sans date dans Clepselier, mais écrite aussitôt l'arrivée de Des- cartes à Paris, en réponse à la lettre de Stockholm du 4 avril, qui lui avait été remise à La Haye le 7 mai [voir éclaircissements, ci-avant, p. 180, et ci-après, p. i83).

Monfieur,

Vous mefurez merueilleufement bien les temps, car iuflement i'ay trouué à la Haye, lors que i'eftois en chemin pour venir icy, la lettre que vous vouliez que ie puffe receuoir auant mon partement de Hol- 5 lande. * Elle vint feulement en cela trop tard, que, m'eftant propofé de partir le iour mefme qu on me la rendit, ie fus contraint de différer ma réponfe iufqu'à mon arriuée en cette ville, I'ay eu cependant tout le loifir de repaffer par mon imagination la belle def- lo cription que vous faites de cette chaffe, où l'on porte des liures, & ou vous me donnez efperance que mon écrit aura cette prerogatiue, au deffus de beaucoup d'autres, d'eftre reueu par la Reine de Suéde. La grande eftime que ie fais de Tefprit de cette incom- i5 parable Princefle, me donne fuiet d'appréhender que cet écrit ne luy puil^el plaire, puis qu'ayant déia pris

a. La dissertation sur le Souverain B/e«, lettre CDXGV ci-avant, p. 8i. Voir aussi la lettre DIX, p. 129.

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