DE LA Philosophie
feulement par quel moyen il a voulu qu'elle fuft pro- duite 37
29. Que Dieu n'eft point la caufe de nos erreurs »
3o Et que par confequeni tout cela eft vray que nous con- noiffons clairement eftre vray, ce qui nous deliure des doutes cy-deffus pro- pofez 38
3i. Que nos erreurs, au re- gard de Dieu, ne font que des négations, mais au re- gard de nous, font des pri- uations ou des defaux. . . . »
3i. Qu'il n'y a en nous que deux fortes de penfée, à fçauoir, la perception de l'entendement, & l'aflion de la volonté 39
33. Que nous ne nous trom- pons que lors que nous jugeons de quelque chofe qui ne nous eft pas affez connue »
34. Que la volonté, auflî bien que l'entendement, eft re- quife pour juger »
35. Qu'elle a plus d'eftenduë que luy, & que de là vien- nent nos erreurs 40
36. Lefquelles ne peuuenteilre imputées à Dieu »
37. Que la principale perfe-
dion de l'homme eft d'a- uoir vn libre arbitre, & que c'eft ce qui le rend digne de louange ou de blafme. »
38. Que nos erreurs font des défaux de noftre façon d'a- gir , mais non point de noftre nature ; & que les fautes des fujeis peuuent fouuent eftre attribuées
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��aux autres maiftres, mais non point à Dieu 41
39. Que la liberté de noftre volonté fe connoift fans preuue, par la feule expé- rience que nous en auons. »
40. Que nous fçauons auflî très- certainement que Dieu a préordonné toutes chofes. 42
41. Comment on peut accor- der noftre libre arbitre auec la préordination di- uine »
42. Comment, encore que nous nevueillions jamais faillir, c'eft neantmoins par noftre volonté que nous faillons. »
43. Que nous ne fçaurions fail- lir en ne jugeant que des chofes que nous aperce- uons clairement & diftin- lElement 43
44. Que nous ne fçaurions que mal juger de ce que nous n'aperceuons pas claire- ment, bien que noftre ju- gement puiffe eftre vray, & que c'eft fouuent noftre mémoire qui nous trompe. »
45. Ce que c'eft qu'vne percep- tion claire & diftinde .... 44
46. Qu'elle peut eftre claire fans eftre diftinde, mais non au contraire »
47. Que, pour ofter les préju- gez de noftre enfance, il faut confiderer ce qu'il y a de clair en chacune de nos premières notions. ... »
48. Que tout ce dont nous auons quelque notion eft conftderé comme vne cho- fe ou comme vne vérité : & le dénombrement des chofes 45
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