Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/486

Cette page n’a pas encore été corrigée

i88 OEuvRES DE Descartes.

vers l'ii feu! cq/îé, àjçauoir vers D, où ils Je répandcnl en tout l'efpace qui ejl entre G & B, Sijoiit touf-Jours d'autant plus foibles, qu'ils Je

262 dejlournent dauautage de la ligne H G. Enfin | fi la ligne F H ne rencontre pas li obliquement le cercle, il y a quelques-vns de ces rayons qui le deftournent aufii vers l'autre cofié; mais il y en a d'autant moins, i^'- ils font d'autant plus foibles, que l'incidence de cette ligne ejl plus oblique.

i36. Explication des caufes qui font paroijire les queues des Comètes.

Apres auoir bien compris les raifons de tout cecy, il eft aifé de les approprier à la matière du Ciel, dont toutes les petites parties font rondes comme ces boules. Car encore qu'il n'y ait aucun lieu ou ces parties du Ciel foient fort notablement plus groffes que celles qui les fuiuent immédiatement, ainfl que ces boules font icy' reprefentées en la ligne CH, toutesfois à caufe qu'elles vont en diminuant peu à peu depuis la fphere de Saturne jufques au Soleil, ainfi qu'il a erté dit cy-deirus*", & que ces diminutions fe font fuiuant des cercles tels que celuy qui ejl icy reprefenté par cette ligne C H, on peut aifement le perfuader qu'il n'y a pas moins de différence entre celles qui font au-deffus. . . de Saturne, & celles qui font vers. . . la Terre, qu'il y a entre les plus groffes & les plus petites de ces boules; & que, par confequent, les rayons de la lumière n'y doiuent pas moins ejlre deJlourne\, que ceux de l'aâion dont je viens de parler, Jans qu'il y ait autre diuerfté, Jinon qu'au lieu que les rayons de cette aâion Je

263 dejlournent beau\coup en vn endroit â point ailleurs, ceux de la lumière ne Je dejlournent que peu à peu, à mejure que les parties du Ciel par oit ils pajfent, vont en diminuant. Par exemple, fi S 'eft le Soleil, 2 3 4 5 le cercle que la Terre décrit chaque année, y prenant fon cours fuiuant l'ordre des chiffres 2, 3, 4, & DEFGH la Jphere qui marque l'endroit où les parties du Ciel cejfent d'ejlre égales, & vont en diminuant jufques au Soleil (laquelle fphere j'ay dit cy- deffus" n'eftre pas entièrement régulière, mais... beaucoup plus plate vers les pôles que vers l'Eclyptique), & que C foit vne Co- mète fituée au-dejfus de Saturne en noftre Ciel : il faut penfer que les rayons du Soleil qui vont vers cette Comète, font tellement ren- uoyez par elle vers \a Jphere D E FG H, que la plufpart de ceux qui

a. Voir planche X.

b. Art. 82 et 85, p. 148 et i5o.

c. Planche XI.

d. Art. 81, p. 147.

�� �