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Principes. — Troisiesme Partie. 119

eft maintenant l'Ecliptique, en des lieux ditïeiens de ceux où elles le coupent à prelent, & qu'elles s'en écarteront vn peu plus ou moins, & ne ieront pas vis à vis des mel'mes iignes où elles ] le trouuent maintenant, lors qu'elles font plus ou moins éloignées du Soleil '.

3-. Que tous les Phainomenes peuuent ejlre explique^par l'Itypothefe

icy propofée.

En fuite de quoy il n'eft pas befoin que j'explique comme on peut entendre, par cette hypothefe, que fe font les jours & les nuits, les ellez &les hyuers, . . .le croillant & le decours de la Lune, les ecly- pfes, les itations & rétrogradations des Planètes, l'auancement des equinoxes", la variation qu'on remarque en l'obliquité de l'Eclip- tique % & chofes femblables : car il n'y a rien en cela qui ne foit facile à ceux qui font vn peu verfez en rArtronomiC.

38. Que, fuitiant l' hypothefe de Tycho, on doit dire que la Terre Je meut autour de /on centre.

Mais je diray encore icy en peu de mots, comiTient par l'hypo- thefe de Brahé, qui elt receuë communément par ceux qui rejettent

a. Voir Correspondance, t. V, p. 386.

b. En marge de l'exemplaire annote : « Car autrefois, du temps de Pto- » lemce, les equinoxes se fesoieni au premier point d'Aries et de Libra; » maintenant ils se font au 22 degré de Pisces et de Virgo qui sont 8 degrez » auparauani, auant {erreur pour d'autant) que c'est en ces points, et non » plus au premier d'Aries et de Libra, que l'Equateur et l'Eclyptique » s'entrecoupent.» (Note MS.) — L'auteur de cette Note se met en contra- diction avec l'usage constant des astronomes depuis Hipparque. On sait, en effet, que les longitudes se comptent toujours du point vernal, et sont, par suite, variables en raison de son déplacement.

c. Ibidem : " C'est a dire la variation qui arriue a la déclinaison de i> l'Eclypùque au regard de l'Equateur, sur lequel elle est maintenant .1 inclinée de 23 d. et demy. Et du temps de Copernic, elle n'estoit incli- » née que de 23» 24'. Et du temps de Ptolemée, elle estoit inclinée de » 23° 54'. Et c'est pour cela que les Astronomes auoient feint vn ciel crys- » tallin qui balançoit irrégulièrement et fort peu, du midy au septentrion ,1 et du septentrion au midy, si bien qu'an temps ou nous sommes de 1659 « la déclinaison va augmentant peu a peu. >■ (Note MS.) — Les chiffres indiqués dans cette Note sont entachés d'inexactitude; l'obliquité de l'écliptique a été évaluée par Ptolemée à 235 r4o", par Copernic à 2 3°28'a4" (valeur trop faible), par Tycho à 2329' 3o". La détermination de 23«3o' et l'opinion (erronée) que désormais l'obliquité, après avoir diminué, aug- mente, paraissent empruntées à Wendelin.

d. Voir Correspondance, t. V, p. 386.

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