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AVERTISSEMENT



La traduction française des Méditations eut, au XVIIe siècle, trois éditions, aux dates de 1647, 1661 et 1673. Laquelle des trois devons-nous suivre dans cette édition nouvelle des Œuvres de Descartes, et pour quelles raisons ?

La troisième semble tout d’abord se recommander particulièrement. Dans la Vie de Monsieur Des-Cartes, publiée par Adrien Baillet en 1691, on lit au tome II, I. VII, c. 13, p.324 : « Nous n’en avons pas de plus parfaite & de plus utile que la troiſiéme, qui parut en la même forme que les précédentes à Paris l’an 1673. Les Méditations y ſont diviſées par articles, avec des ſommaires fort exacts à côté, outre des renvois fort commodes des articles aux objections, & des objections aux réponſes, pour donner aux Lecteurs la facilité de les conférer & de mieux comprendre les unes & les autres. Il n’eſt pas juſte que le Public ignore à qui il eſt redevable de cette troiſiéme édition. C’eſt à M. Fédé (en marge : René Fédé natif de Château-Dun), Docteur en Médecine de la Faculté d’Angers, dont le mérite ne peut être inconnu qu’à ceux qui n’ont pas ouy parler de ſon zèle pour la Philoſophie Cartéſienne.» Les termes soulignés sont ceux du titre même, que Baillet ne fait que reproduire ; il donne en même temps le nom désigné seulement par les initiales R. F. Mais ce qui fait la nouveauté et aussi l’utilité de cette troisième édition, à savoir la division en articles, les sommaires et les renvois, est précisément pour nous une raison de ne pas la suivre. Ce sont là, en effet, des additions, d’une autre main que celle de Descartes