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111,535-536. CDL1V. 2 NOVEMBRE 1646. 547

corps qui defcend librement en l'air, eft auffi le centre de l'agitation qu'il a pour lors. Et le point que i'ay nommé le centre d'agitation en ceux qui font fufpen- dus, peut auffi eftre nommé le centre de leur grauité, 5 en tant qu'ils font ainfi fufpendus.

Au refle, ce qu'il dit", que l'expérience contredit conftamment a mes conclufions, eft vne calomnie très fauffe. Car en mes conclufions i'ay excepté ce que i'ay dit pouuoir eftre nommé l'empefchement de

io l'air, ou la tardiueté naturelle des corps, ou bien, pour m'expliquer par circonlocution, l'empefchement que font les parties qui font en équilibre au mouuement de celles qui n'y font pas. La quantité duquel empef- chement i'ay dit b ne pouuoir eftre déterminée que par

i5 l'expérience. Et mefme i'ay employé toute la moitié de ma première lettre addreflee a M. de Cauen- diffche c a donner le moyen de faire cette expérience. Et enfin i'ay dit qu'il n'y auoit que les corps plats, fufpendus en la façon que i'ay décrite 11 , où cet empef-

20 chement ne fuft point fenfible. C'eft pourquoy, afin que l'expérience s'accorde entièrement auec mes con- clufions, il faut que le calcul que i'ay fait ne fe trouue vray qu'aux cas où i'ay dit que cet empefche- ment n'eft pas fenfible, & qu'en tous les autres les

2 5 vibrations foient plus tardiues. Et pour | ce que cela fe

7 calomnie] choie. — 16-17 addrdfée... Cauendiflche omis. — 20 ne fuft] n'eft.

a. Voir p. 507, 1. 7.

b. Page 417, 1. 6.

c. Lettre CDXXVII, p. 384, 1. 22, à p. 388, 1. 4.

d. Page 384, 1. 22.

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