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i.se. CDXLV. — Septembre 1646. 49}

Dieu qu'il vous preferue ; & ie fuis auec toute la de- uotion que ie puis auoir, &c. a .

Page 486, 1. 3. — Elisabeth lui donna ce commandement de vive voix, à leur dernière entrevue (ci-avant p. -432, éclaircissement). Le livre en question est le Prince, de Machiavel. Comme Descartes le cite en français, on pourrait croire qu'il n'en a lu que la traduction française. Mais on n'en avait point d'autre à cette date que la première, de 1 5 53, par Guillaume Cappcl (Paris, chez Charles Estienne) ; la seconde, de A.-N. Amelot, sieur de la Houssaie, est de i683 (Amsterdam, chez Henry Wetstein). Il pouvait lire aussi la traduction latine, imprimée à Bàle, en i56o, puis en 1 566, i58o et 1599; elle ne parut d'ailleurs en Hollande qu'en 1648: Nicolai Machuvelli Florentini Princeps, ex Sylvestri Telii Fulginatis traductione diligenter emendatus (Lugduni Batavorum, ex officina Hie- ronymi de Vogel). Mais il est fort possible qu'il lut II Principe en italien, langue que savait aussi Elisabeth (« elle avoit appris six langues de la » Reine sa mére avec les Princesses ses sa-urs », dit Baillet, II, 23 1-232). Déjà, dans une lettre du 11 octobre i638 (ci-avant t. II, p. 38o-388), où Descartes parle d'un livre récent de Galilée, bien qu'il ne le cite éga- lement qu'en français, il l'avait lu en italien, la seule édition qui existât étant celle des Elzevier à Leyde, 1 638 : Discorsi e dimostra\ioni mate- matiche, etc. Baillet (II, 484) n'allègue que cette première lettre, pour affirmer que Descartes savait l'italien. On peut y ajouter la présente lettre, outre qu'en France, au commencement du xxu* siècle, l'étude de cette langue faisait partie de toute éducation libérale et que Descartes l'apprit certainement à La Flèche. — Il Principe fut imprimé pour la première fois à Rome chez Antonio Blado, en 1 532.

Page 486, 1. 7. — Le titre du chapitre 19 est précisément : Che si debbe fuggire l'essere dispre\\ato e odiato. Et celui du chapitre 20 : Se le for- te\\e c moite altre cose che spesse vol te i principi fanno, sono utili dan- nose. On lit en outre, à la fin de ce même chapitre : la miglior forte\\a che sia, è non essere odiato dal popolo.

Page 486, 1. 14. — Le chapitre 6 est intitulé : De principati nuovi che con le proprie armi e virtù si acquistano. Chapitre 7 : De' principati nuovi che conforme d'altri e per fortuna si acquistano.

Page 486, 1. 27. — Cap. 3 : . . .nécessita naturale ed ordinaria, qualefa che sempre bisogni offendere quelli di chi si diventa nuovo principe. . . E ciascuno gli diventa inimico, e sono inimici che gli possono nuoeere. . . .Si vendicano délie leggieri offese; délie gravi non possono.

a. Cette lettre est incomplète. Elle avait au moins un post-scriptum, où Descartes proposait à la princesse « un chiffre », pour correspondre secrètement avec elle (voir la fin de la lettre CDL ci-après).

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