Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/349

Cette page n’a pas encore été corrigée

CDXII. — 30 Novembre 1645. 555

CDXII.

Elisabeth a Descartes.

[La Haye, 3o novembre 164?.]

Copie MS.. Rosendaal, près Arnhem, Collection Palhndt, 11° 25, p. 144-140.

Publiée par Foucher de Careil,p. 8"j-8g, Descartes et la Princesse Elisabeth [Paris, Germer-Bailliere, i8jg). — La date, qui manque, est donnée par le post-scriptum de la lettre suivante d'Elisabeth, du 2 y décembre 164S. — Comme variantes, les leçons de Foucher de Careil et quelques fautes du MS .

Monfieur De/cartes,

Vous aure~ fuict de vous eflonner, qu'après m'auoir tefmoigné que mon raifonnemenî ne vous paroiffoit pas tout a fait ridicule, ic demeure Ji longtemps fans en tirer 5 iauantage que vos refponfes me donnent. Et cejl aucc honte que ie vous en auoue la caufe, puifquelle a ren- uerfe tout ce que vos leffons fembloicnt auoir ejlabli dans mon efprit. le croyois quvnc forte refolution de ne cher- cher la béatitude qu'aux chofes qui dépendent de ma vo-

10 lonté, me rendroit moins fcnjiblc a celles qui me viennent d'ailleurs, auant que la folie d'vn de mes frères * m ait fait connoijlre ma foibleffc. Car elle m'a plus troublée la fanté du corps & la tranquillité de l'ame, que tous les malheurs qui me font encore arriués. Si vous prene^ la

i5 peine de lire la galette, vous ne faurie^ ignorer qu'il efl tombé entre les mains d'vne certaine forte de gens, qui ont

10 celles] ceux (MS.).

�� �