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1,22. CDU. — i) Septembre 1645. 287

noftre conduite, affin qu'eftant ordinairement obligez de nous priuer de quelques vnes, pour auoir les autres, nous choifiiîions toufiours les meilleures. Et pour ce que celles du cors font les moindres, on peut 5 dire généralement que, fans elles, il y a moyen de fe rendre hureux. Toutefois, ie ne fuis point d'opinion qu'on les doiue entièrement mefprifer, ny mefme qu'on doiue s'exempter d'auoir des paffions; il fuffit qu'on les rende fuiettes a la raifon, & lorfqu'on les a 10 ainfy appriuoifées , elles font quelquefois d'autant plus vtiles qu'elles penchent plus vers l'excès. le n'en auray iamais de plus excefïïue, que celle qui me porte au refpect. & a la vénération que ie vous doy, & me fait eftre,

<5 Madame,

de Voftre Alteife le très humble &. très obeiflant feru(iteur),

DESCARTES.

D'Egmond, le premier de Sept. 1645 .

CDU.

Elisabeth a Descartes.

[La Haye], i3 septembre [1643].

Copie MS., Rosendaal, près Arnhem, Collection Pallandt, n" 5, p. 28-33.

Publiée par Foucher de Careil,p. y3-j6, Descartes et la Princesse

i conduite] induftrie. — i3 — i3-io,&me... 1645] de qui vous doy] dois à voftre Altefle. ie fuis, &c.

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